Au sortir de cette résidence, l’équipe a le sentiment d’être accompli. Dans les derniers mois, on a réalisé du gros travail d’exploration et d’appropriation de nombreux outils pour accomplir des réalisations qui ouvrent vers des avancées dans toutes sortes de projets. En attendant une vidéo souvenir, voici un résumé de l’installation présentée, de même que les ouvertures que cette résidence apporte à nos autres projets. Tout ça c’est utilisable et adaptable dans d’autres contextes : servez-vous et partagez à votre gré, on fait ça pour ça!
L’installation
Projections visuelles sur trois surfaces à deux canons
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spacialisation sonore à 4 canauxen interaction
avec un instrument midi autoconstruit
Qu’est-ce que ça veut dire tout ça?
Projection visuelles sur 3 surfaces à deux canons, c’est ce que l’on voit. À l’aide des deux projecteurs à notre disposition et du logiciel Splash développé par la SAT, on dépose les effets visuels sur le plancher et deux murs en coins.
Cette configuration est seulement un exemple : à l’aide de Splash et d’un logiciel de modélisation 3d (on utilise Blender de notre côté), il suffit de reproduire l’environnement physique dans un mode virtuel et d’attribuer le flux visuel aux surfaces désirées. Bien sûr, c’est plus difficile à faire qu’à expliquer, toutefois des guides d’utilisation et tutoriels du logiciel Splash aident.
Spacialisation sonore à 4 canaux, c’est ce que l’on entend. On aperçoit sur la photo les deux haut-parleurs de devant et il y en a deux derrière. Grâce à Satie, un autre logiciel développé par la SAT, on prend le son de deux micros – un devant la planche et un dedans la planche (sortie jack 1/4) – et on utilise le signal de la planche pour envoyer le son à 1 des 4 haut-parleurs, selon où a été tapée la planche.
Encore là, cette configuration est un exemple. Le prochain essai qu’on aurait voulu tester aurait été de faire « tourner » le son autour de la salle, dans le rythme de la podorythmie. Pour ce, on aurait utilisé le logiciel Livepose (de la SAT, encore) pour repérer soit un pied, soit une main, qu’on aurait ensuite utilisé pour choisir dans quel sens faire tourner le son.
Avec un instrument midi autoconstruit : c’est avec notre 5e prototype de planche de podorythmie multimédia qu’on faisait interagir tout ça. Les senseurs dans la planche étaient lus par son micro-contrôleur, puis envoyé à un premier ordinateur sur lequel un logiciel maison d’interprétation des tapements de pieds faisait la lecture. Ce signal était alors enrichi de nouvelles infomations (mode Rythme oui ou non) puis converti en signal OSC. Les autres logiciels opéraient ensuite leur magie avec ces signaux.
Ouvertures pour nos projets
Cette résidence de recherche et développement ouvre plusieurs pistes de développement créatif et technologique… en voici un aperçu pour divers de nos projets.
La planche de podorythmie
Une planche à 12 senseurs, 1 micro, 3 connexions, avec un écran en plus, pourquoi pas! Exploration mixte ayant pour titre Planche 5. Nombre de joueur·e·s, 2, durée, 7 mois, action…
Le 5e prototype, hélas ce n’est pas encore la version officielle; il y avait beaucoup de nouvelles intégration, on s’est éventuellement rendu compte que soit certaines petites erreurs de design donc elle ne fait pas tout ce qu’on souhaitait. Mais quand même! Le concept avance bien, on peut utiliser cette planche en situation réelle et on peut même rêver au 6e prototype!
Prochaine planche : plus résiliente face aux changements de l’environnement (le bois travaille trop), écran et bouton de sélection fonctionnels, choix de clé et de gamme musicales…
Logiciel d’interprétation rythmique (script python)
Un logiciel programmé sur-mesure pour traiter et réassigner le signal de la planche, les avantages sont nombreux :
• libère de l’envie de contraindre le micro-contrôleur avec des fonctions logicielles
• s’opère dans divers environnement puisque construit en langage python.
• permet de transmettre dans divers languages : OSC et MIDI pour le moment, ajout de DMX et
• permet d’envoyer les signaux définis à des adresses ip spécifiques.
Reconnaissance rythmique
Pour l’instant, on peut savoir si on répète un pattern de 2, 3 ou 4 coups. De cette reconnaissance, on crée un nouveau signal OSC qui annonce au kit scénographique : Mode Beat = ON. Ceci permet d’ajouter des effets de scène, comme dans te tableau Mondrian où l’arrière-scène change de couleur et ou les effets de changement de tableau sont activé seulement sur le temps fort.
Prochaine étape : reconnaissance de divers rythmes (tak ka tak, 6/8…) pour une scénographie encore plus dynamique.
Signaux mixtes
Mixer les signaux semble ouvrir vers de nouvelles possibilités
L’intégration d’un nouveau type de senseurs, les piézo, pourra améliorer les lectures potentielles. En ce moment, le bois sélectionné ne vibre pas assez au contact du pied donc le signal des piezo est un peu trop faible.
Drawplank
Les nouveaux tableau (Mondrian, Moniteur) démontrent l’avancement des effets possibles – le premier utilise le signal rythmique, le second démontre bien le fonctionnement de la planche.
Prochaines étapes : les idées sont assez nombreuses, le défi est de les réaliser! Déplacement dans un environnement 3d, un Être-gigueur virtuel, pourquoi pas!